Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
288. Rorté an d’Avaux und Servien Osnabrück 1644 November 10
–/ 288 /–
Osnabrück 1644 November 10
Kopie: AE , CP All. 25 fol. 39–40 = Druckvorlage.
Konferenz mit den Schweden: Nichterwähnung der Verbündeten in der schwedischen Vollmacht;
Vorschlag eines dritten Invitationsschreibens; Konferenz der französischen und schwedischen
Gesandten; Warten auf das Erscheinen der Reichsstände. Verweis auf die nächste Post. Militaria.
Je ne vous rendray point encore compte absoluement de la conférence que
j’eus hier avec Messieurs les Ambassadeurs suédois, d’autant que je n’ay
point encores eu d’eux une résolution bien entière sur les poinctz que je
leur ay proposéz. Je fais estat incontinant après le despart de cette despesche
de veoir Monsieur Salvius en particulier, ce qui me pourra donner plus
d’esclaircissement et de moiens de vous faire raport de ce à quoy ils se
résoudront, puisqu’ils ont pris temps pour en délibérer.
Cependant, lesdits Ambassadeurs disent n’avoir rien faict sans vostre com-
munication et m’ont faict veoir une lettre qu’il y a plus de trois semaines
qu’ils vous ont escritte, par laquelle ils vous signiffioient que ne trouvant
rien à redire aux plains pouvoirs impériaux ny les commissaires de l’Empereur
aux leurs, ils pourroient bien les accepter, puisqu’en la substance ils estoient
conformes à ce qui se pratique
Ein Schreiben von Mitte Oktober wurde nicht ermittelt. Inhaltlich käme APW [ II C 1 nr. 219 ]
S. 339 in Frage; Oxenstierna und Salvius an d’Avaux und Servien, Osnabrück 1644 September
11/21.
esmeu les difficultéz à Monsieur de Rosenhan que vous faites par moy, qu’ils
se seroient bien gardéz d’avoir passé outre, et ce d’autant moins qu’ils ne
voudroient rien faire qui peut préjudicier aux traittéz qui sont entre les deux
Coronnes ny donner occasion aux ennemis de s’imaginer qu’il y ait rien qui
les puisse séparer de la France. Mais ils adjoustent à cella que l’agréation
desdictz pouvoirs ayant esté faite de part et d’autre, il sera bien difficile
qu’ils puissent rétracter leur parolle, que néantmoins ils n’en n’avoient point
voulu faire l’extradition jusques à ce qu’ils ayent nouvelles asseurées qu’on
soit d’accord à Munster du faict pareil.
Je ne vous rapporteray point, Messeigneurs, en cet endroit le destail des
propositions ny des répliques que j’ay faites aux raisons que lesdictz Ambas-
sadeurs m’ont alléguées pour me faire cognoistre qu’il ne peut arriver aucun
préjudice à la cause commune de l’obmission qu’ils ont faite dans leurs
plainspouvoirs de leurs alliéz et adhérens. Je remettray cella à l’ordinaire
prochain, celluy cy ne me donnant le loisir ny le temps qu’il est nécessaire
d’avoir pour vous faire cette relation, puisqu’elle doibt estre ample et con-
tenir beaucoup de poinctz assez essentiels. Je vous diray seulement en ce
lieu qu’ils allèguent que s’ils ont obmis ce poinct, qu’ils n’ont point perdu
la volonté de faire par effect ce qui ne seroit que contenu dans le papier.
Qu’ils ont desjà assez amplement faict veoir tant par les lettres invitatoires
que par les préliminaires qu’il n’y a rien qui les doivent [ sic! ] porter à quitter
leurs alliéz ny de faire chose qui leur oste la faculté de comparoistre aux
traittéz. Qu’ils le tesmoigneront encor incontinant après qu’ils auront nou-
velles que vous serez absouluement d’acord des plainspouvoirs par une
troisiesme lettre qu’ils ont encores résoulu d’escrire aux Princes et Estats
de l’Empire où il sera faict mention de leurs volontéz, disant qu’il sera à
propos que vous fassiez le pareil affin de faire cognoistre ausdictz Estats
que rien ne les peut empescher de se rendre à Munster et Osnabrug puis-
qu ’on est d’accord desdictz plainspouvoirs. C’est de quoy je vous entretien-
dray plus amplement par ma première, aussy bien que de la résolution qu’ils
prendront sur une ouverture que je leur ay faite et qu’ils n’ont point entière-
ment rejettée pour se rétracter de ce qu’ils ont convenu avec les Plénipoten-
tiaires impériaux, puisque l’extradition des plainspouvoirs n’a point encores
esté faite et ne se fera point qu’on n’ayt de vos nouvelles.
J’ay parlé ausdictz Ambassadeurs suédois de l’entreveue qu’il est nécessaire
qui se fasse en temps préfix et limité entre vous et eux. J’espère qu’il en
réussira quelque chose, quoyque d’abord Monsieur Oxenstern y ayt voulu
faire des difficultés desquelles il s’est désisté à la fin et m’a dict qu’il jugeoit
aussy ce point nécessaire et que jour après autre nous en parlerions plus
particullièrement.
Du reste, Messeigneurs, j’ay reconneu que lesdictz Ambassadeurs ne vou-
droient point que l’on se mit sur le tappis pour entrer en traicté principal
avant que lesdictz Estats de l’Empire ayent comparu tant icy qu’à Munster,
disans qu’en procédans de cette façon on les obligera plustost de venir, et
que par là l’Empereur sera contrainct s’il ne veut rompre entièrement les
traictéz de consentir enfin que lesdictz Estats comparoissent. Je m’estendray
aussy sur ce poinct plus particullièrement par mes premières et vous diray
cependant que lesdictz Ambassadeurs ont acquiescé aux raisons que je leur
ay dictes sur les demandes des députéz de Portugal.
Hessische Truppen auf dem Weg nach Lippstadt. Nach Beratungen Scheffers mit
den Schweden ist zu hoffen, daß sich die hessische Armee der schwedischen anschließt.
Schwedischer Seesieg über die Dänen.